Mes migraines
EAN13
9782379412981
Éditeur
L'Arbre vengeur
Date de publication
Collection
L'ARBRE VENGEUR
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Mes migraines

L'Arbre vengeur

L'Arbre Vengeur

Indisponible

Autre version disponible

CE QU'EN DIT L'AUTEUR : "Il existe une étrange confrérie : celle des
migraineux. Que dans une assemblée quelqu’un avoue qu’il est sujet aux
migraines, les voici qui s’agrègent, échangent leurs expériences douloureuses,
comparent ce qui déclenche, ce qui soulage, ce qui eût fait effet mais ne fait
plus depuis longtemps. La fatalité héréditaire est pointée du doigt, mais
aussi le mode de vie, la fatigue, le stress, les écrans, le vin blanc, le
chocolat… Au final, chaque membre de cette confrérie repart chez lui, quand
même content d’avoir pu communier, mais désappointé de trouver si peu de
ressemblances entre ses propres migraines et celles des autres membres. C’est
qu’il n’existe aucune migraine impersonnelle, objective, au mécanisme
décomposable. Et pourtant, il s’agit bien d’une seule maladie (la preuve,
l’OMS le dit et la classe au vingtième rang des maladies ayant un impact sur
la qualité de vie en précisant qu’elle touche trois fois plus de femmes que
d’hommes). De cette maladie aux contours flous, on sait d’ailleurs beaucoup de
choses. La médecine et la psychiatrie s’en sont emparés sérieusement depuis
plus d’un siècle. Pourtant, il y a un phénomène singulier : plus on creuse,
plus on amasse de témoignages, plus on perfectionne les traitements, plus,
paradoxalement, cette maladie semble s’éloigner, se refuser à une définition
stricte et à un traitement global et définitif, laissant les migraineux à leur
légitime perplexité. Il existe, semble-t-il, un angle mort de la migraine, une
part d’ombre qui ne s’éclaire pas selon les moyens traditionnels dont on use
généralement avec les maladies. Alors une fois que l’on a tout dit, c’est
peut-être la littérature qui, in fine, peut rendre compte de cette part
d’ombre et tenter d’apporter un éclairage. Voici le point de départ de ce
roman. Avant d’être un sujet, notons tout d’abord que la migraine est un état
souvent fort connu des écrivains eux-mêmes. La migraine serait-elle la maladie
par excellence des écrivains ? Parce qu’écrire implique, peut-être plus que
tout autre art, une activité cérébrale ? Pour ne mentionner que des écrivains
français du XIXème siècle, voici quelques migraineux célèbres, sans ordre de
préséance : Hugo, Vigny, Balzac, Maupassant, Sand, les frères Goncourt, Barbey
d’Aurevilly, Huysmans, Stendhal, Flaubert, Gide.. En fait, on chercherait
plutôt un écrivain non migraineux dans ce panthéon. L’état d’esprit de ces
écrivains vis-à-vis de la migraine pourrait être résumée par cette sentence
que Stendhal fait tenir à un de ses personnages dans Lamiel : « J'ai de fortes
migraines, je prends de la belladone et je viens d'acheter un fusil, au total
vaut-il la peine de vivre ? » (au passage, cette phrase me fait bien rire mais
si vous ne trouvez pas ça drôle, pas de panique, c’est qu’il doit s’agir d’un
humour de migraineux…) Le héros de ce livre, Hector Schmidt, est donc un digne
– bien que plus modeste – descendant de cette lignée. C’est un écrivain
migraineux, même s’il ne l’a pas toujours été (écrivain, car migraineux, il
l’est depuis l’adolescence). Epuisé par ses migraines à répétition, il décide
d’abandonner les traitements médicamenteux et se tourne plein d’espoir vers la
psychanalyse pour résoudre ses incessantes douleurs. Une source d’inspiration
pour ce livre, notamment sa structure sous forme de « tableaux liés », fût le
livre d’Italo Svevo La conscience de Zeno. D’un point de départ pour une
éventuelle psychanalyse - l’addiction au tabac, le héros de ce roman revient
sur des étapes importantes de sa vie. Ainsi en est-il d’Hector Schmidt. Pris
en charge par un psychiatre, il va tenter d’évacuer les migraines en les
racontant (on se défait mieux de ses maux en les pourchassant avec les mots
indique le psychiatre en ouverture du livre). En tenant la chronique de ses
migraines mémorables, cocasses ou tragiques, ce sont des moments importants de
son existence qui vont être exhumés. Hector Schmidt parviendra-t-il enfin à se
défaire de ses migraines ? Ou trouvera-t-il une autre voie dans l’examen du
fond de sa conscience ?" (R.Rupert) Raphaël Rupert a débuté dans le métier
d'écrivain avec Anatomie de l'amant de ma femme, premier livre qui a témoigné
autant d'une belle culture que d'une insolence amusante et culottée, maniant
les théories en les faisant fumer allègrement. Provocateur alerte, il a joué
de son doigté en appelant un chat un chat, sans hésiter, pour nous conter dans
le détail la terrible apparition dans la vie d'un narrateur du vit d'un rival.
À la surprise générale, son livre a obtenu d'une part le Prix de Flore, et
d'autre part un joli succès en librairie prolongé par sa publication en folio.
Cet être urbain et pondéré est urbaniste de profession.
S'identifier pour envoyer des commentaires.