- EAN13
- 9782402053860
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (École normale supérieure de Cachan)
- Date de publication
- 31/12/1992
- Collection
- Sciences sociales
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
La Fin des vitrines : des temples de la consommation aux usines à vendre
René Péron
FeniXX réédition numérique (École normale supérieure de Cachan)
Sciences sociales
Matrice de la ville, creuset d’échanges et de brassages, marqueur de
l’identité des quartiers, bourgs et cités - le commerce figure aujourd’hui
parmi les agents les plus actifs de l’enlaidissement des paysages, de
l’appauvrissement des liens sociaux de voisinage, de l’exacerbation des
logiques de ségrégation. Les « zones d’activité commerciale », juxtaposition
anarchique d’usines à vendre « bas de gamme », prolifèrent aux portes des
villes et les défigurent. Comme pour conjurer - ou faire oublier - cette
dégénérescence, les centres-villes se vouent aux boutiques de luxe : dernières
vitrines où se donnent encore à voir les mirages de la « société de
consommation », naguère annoncée et démystifiée par Baudrillard. Ce dualisme
était déjà perceptible au XIXe siècle, où coexistaient marchands de fripes et
magasins de nouveautés rutilants, « regrattiers » à l’usage des pauvres et
grandes maisons d’alimentation fréquentées par la bourgeoisie. Loin de l’avoir
effacé, la société de consommation l’a radicalisé. S’appuyant sur une approche
sociologique et historique des formes modernes du commerce, René Péron propose
des analyses qui rompent avec le discours convenu sur les rapports entre petit
et grand commerce, centre-ville et périphérie - et ouvre des aperçus nouveaux
et suggestifs sur la portée et les effets de la loi Royer.
l’identité des quartiers, bourgs et cités - le commerce figure aujourd’hui
parmi les agents les plus actifs de l’enlaidissement des paysages, de
l’appauvrissement des liens sociaux de voisinage, de l’exacerbation des
logiques de ségrégation. Les « zones d’activité commerciale », juxtaposition
anarchique d’usines à vendre « bas de gamme », prolifèrent aux portes des
villes et les défigurent. Comme pour conjurer - ou faire oublier - cette
dégénérescence, les centres-villes se vouent aux boutiques de luxe : dernières
vitrines où se donnent encore à voir les mirages de la « société de
consommation », naguère annoncée et démystifiée par Baudrillard. Ce dualisme
était déjà perceptible au XIXe siècle, où coexistaient marchands de fripes et
magasins de nouveautés rutilants, « regrattiers » à l’usage des pauvres et
grandes maisons d’alimentation fréquentées par la bourgeoisie. Loin de l’avoir
effacé, la société de consommation l’a radicalisé. S’appuyant sur une approche
sociologique et historique des formes modernes du commerce, René Péron propose
des analyses qui rompent avec le discours convenu sur les rapports entre petit
et grand commerce, centre-ville et périphérie - et ouvre des aperçus nouveaux
et suggestifs sur la portée et les effets de la loi Royer.
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