- EAN13
- 9782847346435
- ISBN
- 978-2-84734-643-5
- Éditeur
- Tallandier
- Date de publication
- 04/02/2010
- Collection
- La bibliothèque d'Évelyne Lever
- Nombre de pages
- 400
- Dimensions
- 21,5 x 14,5 x 2,8 cm
- Fiches UNIMARC
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La Promesse : Correspondance 1786-1787
Eléonore de Sabran – Stanislas-Jean de Boufflers
De Stanislas-Jean de Boufflers, Françoise Éléonore de Boufflers
Édité par Sue Carrell
Tallandier
La bibliothèque d'Évelyne Lever
« Ecrivez-moi, ma chère fille, envoyez-moi des volumes, ne relisez jamais ce que vous aurez écrit, ne songez à aucune des règles de l’art d’écrire, ne craignez ni de vous répéter ni de manquer de suite, soyez tantôt triste, tantôt gaie, tantôt philosophe, tantôt folle, suivant que vos nerfs, vos remèdes, votre raison, votre caractère, votre humeur, vous domineront. Vous n’avez pas besoin de me plaire, il faut m’aimer et me le prouver encore plus que me le dire ; il faut, pour notre bien commun, que vos idées passent continuellement en moi et les miennes en vous, comme de l’eau qui s’épure et qui s’éclaircit quand on la transvase souvent. »
Le chevalier de Boufflers à la comtesse de Sabran, octobre 1780
Dans ce second volume qui couvre les années 1786 et 1787, Sue Carrell a eu accès à des lettres inédites de Madame de Sabran, presque toutes de l’année 1786, qui nous offrent une meilleure compréhension des échanges entre les amants lors du premier séjour de Boufflers en Afrique.
Le chevalier arrive à l’île Saint-Louis le 14 janvier 1786. Le 19 janvier il expédie un premier paquet de lettres sur un vaisseau qui rentre en France en passant par Saint-Domingue. Ce paquet ne parviendra jamais à destination. En février Madame de Sabran reçoit un petit mot de Ténériffe et puis, silence. Les semaines passent, et les mois : mars, avril, mai, juin… Elle reste fidèle à sa promesse : elle écrit tous les jours, remplissant de son écriture page après page, cahier après cahier.
Les lettres du chevalier de Boufflers à Madame de Sabran seront des lettres d’amour. Mais on y découvre aussi l’Afrique du XVIIIe siècle, la terre fertile d’un rouge foncé du Cap Vert, les drogues les plus rares, et surtout, son opinion sur la traite négrière qu’il considère comme un commerce barbare :
« Ce serait peu que l’océan entre nous deux s’il était toujours couvert de vaisseaux qui fussent chargés d’entretenir notre commerce. Celui-là serait un peu plus agréable et un peu moins barbare que celui auquel je préside. Imagine que depuis ma lettre commencée, j’ai déjà signé deux permis d’aller traiter des captifs dans la rivière. Ces mots de captifs, de captiveries, d’esclaves, de chaînes, de fers, etc., me font toujours saigner le coeur. »
Le chevalier de Boufflers à la comtesse de Sabran, octobre 1780
Dans ce second volume qui couvre les années 1786 et 1787, Sue Carrell a eu accès à des lettres inédites de Madame de Sabran, presque toutes de l’année 1786, qui nous offrent une meilleure compréhension des échanges entre les amants lors du premier séjour de Boufflers en Afrique.
Le chevalier arrive à l’île Saint-Louis le 14 janvier 1786. Le 19 janvier il expédie un premier paquet de lettres sur un vaisseau qui rentre en France en passant par Saint-Domingue. Ce paquet ne parviendra jamais à destination. En février Madame de Sabran reçoit un petit mot de Ténériffe et puis, silence. Les semaines passent, et les mois : mars, avril, mai, juin… Elle reste fidèle à sa promesse : elle écrit tous les jours, remplissant de son écriture page après page, cahier après cahier.
Les lettres du chevalier de Boufflers à Madame de Sabran seront des lettres d’amour. Mais on y découvre aussi l’Afrique du XVIIIe siècle, la terre fertile d’un rouge foncé du Cap Vert, les drogues les plus rares, et surtout, son opinion sur la traite négrière qu’il considère comme un commerce barbare :
« Ce serait peu que l’océan entre nous deux s’il était toujours couvert de vaisseaux qui fussent chargés d’entretenir notre commerce. Celui-là serait un peu plus agréable et un peu moins barbare que celui auquel je préside. Imagine que depuis ma lettre commencée, j’ai déjà signé deux permis d’aller traiter des captifs dans la rivière. Ces mots de captifs, de captiveries, d’esclaves, de chaînes, de fers, etc., me font toujours saigner le coeur. »
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