LE CAUE 82 FETE SES 40 ANS : quatre conférences gratuites et ouvertes à tous.

Conférence d'Olivier Razemon

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Anatomie d'un déséquilibre

Rue de l'échiquier

18,00

Égoïstes et méprisants, riches et sans-gêne : « les Parisiens », ou supposé tels, cristallisent une obsession française. Au temps du coronavirus, « les Parisiens » ont ainsi été accusés de propager l'épidémie et d'imposer au reste du pays des règles sanitaires qu'ils ne respectent pas.
Mais qui sont ces « Parisiens » qui monopolisent l'attention ? Parle-t-on des « habitants de Paris » ou des « habitants de l'Île-de-France » ? La confusion est significative. La conurbation francilienne et ses 12 millions d'habitants n'a aucun équivalent en France ni en Europe. Sa population est la première à subir les conséquences de l'hyperdensité, dont les prix élevés de l'immobilier et la galère des transports ne sont que les plus tangibles. Sondage après sondage, une majorité de Franciliens affirment qu'ils partiraient ailleurs s'ils le pouvaient.
Pour le dire simplement, il y a trop de monde en région parisienne. Pendant ce temps, des villes moyennes se dévitalisent, des petites villes perdent des habitants, des villages se transforment en dortoirs. Malgré ces constats, l'État continue de piloter le « Grand Paris », destiné, selon les éléments de langage bien rodés, à renforcer « l'attractivité » de la «métropole-monde ».
Le rééquilibrage du pays et l'amélioration de la qualité de vie en Île-de-France étaient déjà indispensables avant 2020. Alors que la crise sanitaire a mis en lumière le mal-être des « Parisiens », la réorganisation territoriale est devenue impérieuse. Elle ne repose pas seulement sur le télétravail des cadres, mais sur des choix publics en faveur de villes et de villages qui ne demandent que cela.


18,00

Pourquoi les maires qui défendent les lignes de chemin de fer ne prennent-ils jamais le train ? Est-il vrai qu’on ne peut plus se garer dans les centres-villes ? Le Grand Paris Express va-t-il à coup sûr désengorger les transports en région parisienne ? Le « plan vélo » sera-t-il efficace ? Pourquoi les feuilles mortes empêchent-elles les trains d’avancer ? Comment expliquer la défaillance d’Autolib’ ? Qui sont les fraudeurs dans les transports ? Que disent les panneaux de signalisation de notre société ?

Dans cette Chronique impatiente de la mobilité quotidienne, Olivier Razemon, journaliste spécialiste des transports, a sélectionné et mis à jour 52 billets issus de son blog, « L’interconnexion n’est plus assurée », qu’il anime depuis 2012 sur le site du Monde.
Au gré de sa curiosité ou de l’actualité et sans prétendre à l’exhaustivité, l’auteur partage ses observations sur les différents modes de transports et leurs usages, mais aussi sur l’aménagement et l’organisation de l’espace urbain.

Ce recueil participe ainsi de la déconstruction des idées reçues et replace l’enjeu de la mobilité dans son contexte, alors que le traitement médiatique instantané se contente souvent de célébrer les grandes infrastructures ou d’espérer une technologie rédemptrice.


9,00

Le vélo est un moyen de transport rapide, fiable, bon marché, sain, peu consommateur d’espace, économe en énergie et non polluant. Pour les distances comprises entre 500 mètres et 10 kilomètres, il constitue souvent le mode de déplacement le plus efficace, le plus bénéfique pour la société et aussi le plus agréable. De nombreux usagers, ainsi que certains décideurs, semblent avoir pris conscience de ces atouts innombrables. Mais lorsqu’on présente la bicyclette comme un moyen de transport amené à se développer, on assiste à une levée de boucliers : le vélo devient soudain « véhicule du pauvre », « instrument difficile à manier » ou « talisman écologique pour bourgeois rêveur ».Avec cet essai « poil à gratter », Olivier Razemon bat en brèche les idées reçues qui empêchent encore l’essor du vélo et livre un vibrant plaidoyer pour une transition cyclable.Cette nouvelle édition de poche a été mise à jour par l’auteur, avec deux nouveaux textes : en introduction, un état des lieux de la pratique cyclable en France en 2018 ; en fin d’ouvrage, un panorama des villes françaises qui peuvent être considérées comme les capitales du vélo… et les autres.


Où s'arrêtera l'étalement urbain ?

Rue de l'échiquier

9,00

Année après année, la campagne française disparaît sous la ville. Malgré les proclamations indignées et les législations vertueuses, la terre fertile se raréfie, les espaces naturels se morcellent, la ville s'éparpille et se cloisonne, l'automobile s'impose comme unique lien social. Le phénomène, connu sous le nom d'étalement urbain, ne résulte pas seulement, comme on le croit souvent, de la crise du logement et du désir d'accession à la propriété. Centres commerciaux, entrepôts, parkings, la ville étalée se nourrit, en France comme ailleurs, d'une économie opulente et d'une société qui valorise le bonheur individuel, à court terme de préférence. Autrement dit, nous sommes tous responsables. Les égoïsmes locaux, les tentations des élus et les tics des aménageurs se heurtent çà et là à des réflexes de survie. On pourrait densifier et vitaliser la ville existante. On pourrait prendre les décisions au bon niveau et en réfléchissant à l'avenir. On pourrait résister au tout-parking. On pourrait améliorer la qualité de vie sans gaspiller le territoire. Les auteurs brossent dans cet essai un portrait vivant et sans concession de la bataille inégale qui se livre entre la soif de bitume et les rares garde-fous susceptibles de contrer le phénomène.


Olivier RAZEMON

Rue de l'échiquier

9,00

Des vitrines vides et sombres, des façades aveugles, des stores métalliques baissés. Calais, Agen, Landerneau, Avignon, Lunéville... La crise urbaine ronge les préfectures et sous-préfectures, les détruit de l’intérieur. Les boutiques abandonnées ne constituent que le symptôme le plus flagrant d’un phénomène plus large : la population stagne, les logements sont vacants, le niveau de vie se détériore.
Alors que se passe-t-il ? L’offensive délibérée de la grande distribution, en périphérie, tue les commerces du centre-ville et des quartiers anciens, et sacrifie les emplois de proximité. En outre, les modes de vie sont fortement liés aux modes de déplacement. Partout, la voiture individuelle reste considérée comme une obligation, un dû. Or, parce qu’elle occupe de l’espace et génère bruit et pollution, la motorisation contribue largement à l’asphyxie des villes.
Comment la France peut-elle sauver ses villes ? Aucune solution miraculeuse, mais une série de petits pas, de décisions empreintes de sobriété.

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