- EAN13
- 9782916278162
- ISBN
- 978-2-916278-16-2
- Éditeur
- VACARME
- Date de publication
- 06/02/2020
- Nombre de pages
- 120
- Dimensions
- 22 x 16,5 x 0,7 cm
- Poids
- 297 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Le 5 novembre 2011 deux immeubles du centre-ville de Marseille se sont effondrés et 9 personnes sont mortes. La ville de Marseille est depuis sous les feux des projecteurs tandis que c'est un système politique vieux d'au moins trente ans qui semble toucher à sa fin. Un système de collusion entre gestion municipale et intérêts bien compris des promoteurs, au détriment de tous ceux qui habitent cette ville... Un système largement décrit, qui fait partie du « mythe » marseillais, un système dont on aurait souhaité qu'il s'effondre aussi violemment que les immeubles. Car en lieu et place de la vague de démissions des responsables politiques qui aurait dû suivre cet événement tragique, c'est le silence, l'indignité des élus, le traitement catastrophique des délogés... En parallèle, depuis novembre 2018, dans la foulée de la panique déclenchée par l'effondrement, la ville connaît deux assauts conjoints : une vague d'expulsions sans précédent et une accélération exceptionnelle d'immenses chantiers dans les moindres recoins de la ville, alors que se profilent les municipales de 2020. Le béton coule à flots dans les tranchées ouvertes partout : dernier tour de piste des promoteurs avant extinction, grands travaux inutiles pour cacher et chasser la misère du centre-ville, construction à marche forcée d'une ville pour touristes-croisiéristes ? Les processus de gentrification semblent en accélération dans une ville qui restait jusque-là une exception notoire : Noailles, la Plaine, Opéra, le bas de la Canebière, le marché aux Puces, les Crottes... des grues poussent dans toutes les interstices de la ville, les opérations de rénovation, de requalification sont menées tambour battant. Pourtant, le 5 novembre a véritablement constitué un événement, alors même que les politiques de la ville avaient déjà fait des morts. Le traumatisme collectif a été suivi d'une mobilisation inédite qui semblait à même de faire bouger les lignes politique et de mettre tout un système en péril. Ce numéro souhaite faire un état des lieux des luttes autour du logement et du droit à la ville qui se jouent à Marseille, tout en prêtant attention à une certaine histoire de la ville et de ses pratiques, en plongeant dans la matière urbaine, en alternant cartes narratives basées sur des entretiens avec des délogés, textes littéraires, entretiens, enquêtes et photographies des mobilisations
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