EAN13
9782875720764
ISBN
978-2-87572-076-4
Éditeur
CFC
Date de publication
Nombre de pages
160
Dimensions
24,1 x 17,2 x 1,2 cm
Poids
376 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Expositions universelles

Le procès perdu de l’architecture moderne

Cfc

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En 1894, L’architecte belge Paul Hankar – un des trois pères de l’Art Nouveau, avec
Victor Horta et Henry van de Velde – conçoit un projet de « Quartier moderne »
pour l’Exposition universelle de 1897 à Bruxelles. Il le présentera également pour
l’Exposition de 1900 à Paris.
Dans une architecture de fer et de verre d’expression Art nouveau, Hankar
et son complice, le décorateur Adolphe Crespin, imaginent une petite ville articulée
autour d’une place publique bordée de magasins, d’hôtels et de restaurants, d’une
salle d’exposition, d’une salle de théâtre ainsi que d’une salle de sports. Juste à côté,
ils disposent des quartiers d’habitation constitués de petites maisons ouvrières avec
jardin mais également de grandes villas, sans oublier, à la périphérie, une piscine, un
gymnase et un vélodrome. On accède au quartier par une ligne de tram et un canal,
alors qu’une centrale électrique assure son autonomie énergétique. En somme, c’est
ce qu’on appelle aujourd’hui un morceau de ville mixte et compacte.
Le projet ne verra jamais le jour, ni à Bruxelles ni à Paris, mais donnera lieu
à une intense polémique avec un projet « concurrent » de « Quartier XXe siècle », une
polémique qui débouchera sur un procès que Hankar et Crespin perdront.
L’analyse détaillée des documents d’archives et de la presse de l’époque
éclaire les enjeux des débats sur l’architecture dite moderne en ce XIXe siècle finissant,
où les styles néo-historiques font florès. Ce siècle au sujet duquel Viollet-le-Duc
demandait s’il était « condamné à finir sans avoir possédé une architecture à lui ».
Ensuite, dans une seconde partie, l’auteur s’interroge sur les Expositions
universelles d’une manière plus générale et sur la criante absence de l’architecture
moderne en leur sein, ceci pouvant expliquer l’échec du projet d’Hankar et Crespin.
Temples de l’accumulation des marchandises, lieux du spectacle de
l’innovation mais aussi de la tradition, les Expositions universelles, ont concentré
bon nombre des contradictions du XIXe siècle. Étaient-elles compatibles avec
l’architecture moderne ? Et inversement ?
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