Viens mignonne, je t'emmène en mélancolie

Rongée par la culpabilité, Claire se rend chaque semaine chez celui qui a endossé un rôle paternel malgré lui : son psychiatre. Son mal de vivre elle le traîne depuis toujours, oppressée par une mère autoritaire et envahie par un père anonyme. Dans sa famille on se dit tout et rien à la fois, seule l’affection de son oncle Guy l’a sauvé de ses tourments. L’open space dans lequel elle travaille broie les corps et les esprits. Heureusement, elle peut trouver refuge auprès de celle qui connaît tout d’elle, mais qui l’aime malgré tout : Victoire son amie d’enfance. Aussi hypocondriaque qu’aimante, elle lui insuffle l’énergie vitale qu’elle n’a plus. Sa vie intime est conditionnée par ses peurs et les cicatrices sur son corps reflètent la relation haineuse qu’elle entretient avec lui. Une nuit, elle s’est brutalement réveillée, pétrifiée par un cauchemar qui va subitement devenir le compagnon de toutes ses nuits. Au crépuscule, les paupières closes, elle bascule dans le néant et se voit mourir. Claire va courageusement essayer de donner du sens à l’obscurité qui colonise ses pensées, dans l’espoir d’atteindre la résilience. L’histoire de Claire c’est une histoire de femme, du silence qui tue, d’une mémoire qui assiège, du traumatisme qui anéantit, de la violence qui paralyse et d’une reconstruction salvatrice.