Année 1972, à Milwaukee. Un homme déguisé en Père Noel massacre des adolescents et les décore ensuite tels des sapins de noël.
2023, un jeune bédéiste décide d'interviewer l'homme qui a été accusé pour ces meurtres mais qui continue de clamer son innocence. A travers l'histoire de ce « déviant », il espère pouvoir se retrouver et écrire la sienne, celle d'un jeune homme homosexuel et paumé obsédé par les tueurs en série.

Un conte de noël sanglant aux dessins aussi bien exécutés que l'est son intrigue, démarrant cette série avec autant de mystère que de violence.

Johann von Cappriccio, un jeune étudiant en obstétrique et ciroplaste, vit dans la ville de Schattengau, une ville fondée il y a 500 ans par le mystérieux Mirabile. La ville est jonchée de grotesques, des statues de pierre issues des folklores européens, protecteurs de la cité.
A la fois homme scientifique et artiste, Johann éveille l'intérêt de Catherine von Grunwald, la femme du margrave ayant accouché d'un enfant-faune. Mais en voulant aider cette femme, Johann va déterrer des secrets bien enfouis, mais surtout dangereux. Aux côté de Sofia, une mercenaire, et de l'héritière de Mirabile, Johann va découvrir les origines de la cité et va tenter de percer ses mystères.

Guillaume Chamanadjian nous offre encore une fois une fantasy urbaine brillamment écrite et originale, une ode aux arts sous toutes les formes. Un récit absolument enchanteur qui questionne le pouvoir de la fiction et la relation entre un créateur et sa création.

Voici le conte de deux jumelles, Ronce et Epine. La première est aussi blonde que la seconde est brune. Elles vivent dans un château isolé, bordé d'une forêt mystérieuse. Elles sont entourées de leur mère, une femme fantomatique, effacée et fragilisée par la perte répétée de ses bébés, de leur père, un homme-enfant obsédé par son unique passion, la chasse, et par sa volonté d'avoir un héritier, et de leur nourrice, Cendrine, unique personne à prendre soin d'elles. Les jumelles vivent au rythme des saisons. Si l'une est délicate et préfère restée recluse dans le château à broder, la seconde est fougueuse et préfère vivre au grand air, chasser, parcourir la forêt. Chacune tente d'échapper à la solitude de ce château et à fuir les fantômes de leur passé et les fantasmes d'une vie familiale qu'elles n'ont jamais connu. Mais la forêt regorge de dangers, et les sœurs ne seront pas épargnées.

Lucie Baratte nous propose un récit initiatique dans un univers moyenâgeux et fantastique, porté par une plume absolument enchanteresse et poétique. Elle dépeint, dans ce conte envoûtant, une histoire de femmes, la force de la sororité, la fragilité des liens filiales, et la nature qui peut aussi bien donner que reprendre.

Tous semble opposer Eugen de Basfortt et Indira IV: l'un est un vieux banquier à qui l'on ne peut dire non et qui agit par intérêt pécunier, l'autre une jeune reine dont la vie est régie par le protocole et agit pour l'intérêt de son peuple. Pourtant le récit, jusque dans sa construction, nous montre les similitudes entre les deux, alors qu'ils s'allient dans une guerre qui menace monarchie et république.

- Sarah

Nous suivons Jordan Baker, une vietnamienne "adoptée" par une missionnaire, dans les bars des années folles où elle flirte sans retenue en buvant du sang de démon. Jordan est peu impressionnée par la jeunesse dorée de New York, peu impressionnée par Jay Gatsby, ses fêtes exubérantes et son ongle noir. Elle n'est pas non plus impressionnée par les fantômes qui jugent cette jeunesse insouciante et décadente. Pas impressionnée par les gens qui lui jettent des regards noirs alors qu'une loi raciste est sur le point d'être votée.
Elle est impressionnée par le lion en papier qui s'est animé quand elle l'a découpé en y mettant son cœur.

- Sarah