Le grand marin

Catherine Poulain

Éditions de L'Olivier

  • 7 février 2017

    L’ivresse du grand large.

    Lili, silhouette frêle et allure de moineau rêve d’embarquer sur un bateau de pêche en Alaska. Là-bas, elle veut conquérir sa place parmi les marins, se colleter avec la mer, ne pas démériter dans ce monde d’hommes. Elle nous plonge ainsi au cœur d’un univers sauvage et abrupt dont on émerge un peu plus vivant.
    Enivrant


  • Conseillé par
    11 mai 2016

    The Last Frontier.

    J’adore les deux premières phrases de la préface de ce livre :
    - On devrait toujours être en route pour l’Alaska. Mais y arriver, à quoi bon ?
    - Mais tous les voyages ont en soi dès le départ un but et une fin.
    Un jour de février, Lili quitte Manosque pour aller pêcher en Alaska ! Elle veut quitter l’ennui et les bières. Au bout de la route elle retrouvera la bière, l’amitié et la mer.
    Kodiak, fin fond de nulle part, un voyage interminable entre ennui et larmes, mais l’excitation est toujours présente, le rêve enfin accompli.
    Les Etats-Unis, puis Anchorage et enfin l’île de Kodiak apparaît à travers le hublot.
    Ayant trouvé un embarquement sur « Le Rebel », elle connaît enfin sa première campagne de pêche. Elle commencera par la pêche de la morue noire.
    L’accueil de l’équipage est rude, elle est considérée comme une « Green », pas comme une femme, et n’aura aucune considération due à son sexe. Elle dormira par terre, en attendant mieux et devra prouver sa valeur au travail. Et la tâche est ardue, parfois les forces physiques manquent et elle doit s’accrocher. Les services de l’Immigration sont très stricts. Suite à un accident, sa main s’infecte et elle est débarquée, direction l’hôpital pour quelques temps.
    Elle apprendra que la frontière entre la fortune et l’infortune de mer est mince. Quelques lignes perdues en mer et une amende, suite à un dépassement des quotas sur certains poissons, payée par l’ensemble de l’équipage réduiront le salaire d’autant !
    Pour les pêcheurs qui ne touchent pas de fixe, mais uniquement des parts sur la vente du poisson, cela peut être une catastrophe. Certains ont une famille souvent au loin. Non content de ne pas voir leur épouse et leurs enfants grandir, si en plus le salaire est une misère !
    Lili s’accroche, mène sa vie, fréquente les bars, boit comme les hommes, connaît des matins de gueule de bois, mais les marins la respectent, grande victoire.
    Puis un jour, le grand marin entre dans sa vie…
    Mais il lui reste un rêve, connaître Point Barrow !
    Lili force l’admiration par sa ténacité, son courage et sa volonté farouche de se faire une place dans un monde d’hommes.
    Le grand marin sera l’homme qui troublera la quiétude de la vie de Lili, celui qui fera vaciller ses certitudes…
    Des hommes de mer, ou qui le deviennent : Ian le skipper qui fait la loi en mer, Simon l’étudiant venu de Californie pour une saison, John et son problème d’alcool et beaucoup d’autres.
    Très peu de femmes dans les personnages croisés ici, la plupart travaillent dans les nombreux bars du port, lieu de perdition, mais passages obligés après des semaines de navigation éprouvante !
    Un très bon livre, très bien écrit qui nous relate à la manière d’un essai la vie d’une Française accomplissant son rêve, « Pêcher en Alaska ». Elle y restera en définitif dix ans !
    Un glossaire en fin d’ouvrage permet de mieux comprendre certaines expressions américaines concernant le monde de la pêche.


  • Conseillé par (Libraire)
    22 mars 2016

    Beau coup de coeur!

    "Alors t'as laissé ton pays pour venir pêcher l'aventure... Vous êtes des milliers comme ça. Venus chercher quelque chose qui est impossible à trouver. Une certitude?... Quelque chose qui serait assez fort pour combattre vos douleurs, vos peurs, votre passé. Qui sauverait tout.
    Allez, Lili, reprends une bière, va..."

    Marianne


  • Conseillé par
    29 février 2016

    Un coup de coeur !

    Il existe des rêves qui sortent de l’ordinaire, comme celui de Lili : partir pêcher très loin. Après un long voyage cette Française arrive à Zodiak un port de l'Alaska : des hommes, des bateaux (chalutiers, palangriers) et des cafés. Elle ne souhaite qu’embarquer «je voudrais qu’un bateau m’adopte» et pêcher. Le skipper du Rebel accepte. Surnommée le moineau, ce petit gabarit qui ne connaît rien aux lignes de pêches, à ce travail va tout donner. Seule femme dans un équipage masculin, elle réclame d’être traitée comme las autres : de faire ses quarts, d’avoir sa couchette. Elle découvre le froid, la fatigue qui se transforme en épuisement, la promiscuité.
    Tout un bateau qui respire selon les bancs de poisson en espérant revenir les cales pleines durant ces campagnes de pêche qui durent de plusieurs jours à plusieurs semaines. Des hommes aux apparences rudes, peu bavards avec chacun leur histoire et qui l’accepte parmi eux. Et dans l'équipage, il y a le Grand Marin.
    Blessée à la main, hospitalisée, sa seule crainte est que le Rebel ne veuille plus d’elle. Repartir pêcher, c’est son seul but. A terre, les hommes sont comme désœuvrés. Les paies partent souvent dans l’alcool et quand il n’y a pas plus d’argent, c’est les tickets alimentaires pour manger. Lili ne veut pas abandonner la pêche avec cette idée d’aller ensuite à Point Barrow. Le Grand marin lui parle d'Hawaï mais elle ne veut pas renoncer à sa liberté malgré l’amour.

    C’est un paysage de mer qui décide et dirige les pêcheurs, où le froid nous transperce, où la faim nous fait vaciller tout comme la fatigue, où les mains rugueuses et abîmées tirent, soulèvent, vident des poissons à une cadence sans répit. Et entre deux quarts où à terre, les équipages se dévoilent au fil des pages. Des hommes souvent sensibles sous leurs traits abrupts.

    Je n’ai pas lu ce livre grandiose, j’ai ressenti chaque ligne. Dans un livre, il y a l’histoire, l’écriture mais aussi les émotions et plus rarement les échos qu’il provoque. Et Catherine Poulain m'a offert tout cela dans ce premier roman..
    C’est immensément beau ! L’écriture est neuve, un mélange de justesse et de descriptions qui donnent des frissons.
    Récit d’une grande humilité où elle nous transmet (si on ne l'avait pas déjà) son admiration, son respect pour ces pêcheurs et leur travail.
    Un coup de cœur entier, vibrant et fulgurant !


  • Conseillé par
    29 février 2016

    plouf !

    Une femme fuit sa vie et rejoint celle des pêcheurs en Alaska. Surenchère forcenée, autodestruction, termes marins à outrance pour une histoire sans grand intérêt, un sujet qui tourne en rond et fait au final un grand PLOUF !


  • Conseillé par
    28 janvier 2016

    Une aventure hors du commun

    Dans cette fabuleuse rentrée littéraire de Janvier émergent des pépites, des surprises, et de grand roman… « Le grand marin » publié aux éditions de L’olivier est de ceux-là. Ce texte fortement nourri de l’expérience personnelle de l’auteur nous immerge dans une aventure hors du commun : ni plus ni moins pêcher en Alaska ! Le style est remarquable, l’histoire enivrante, ne louper pas cette écrivain, … c’est d’ailleurs un peu pour ça que nous l’avons spécialement invité pour vous à la librairie le mercredi 24 Février !