Soir de fête
EAN13
9782246817987
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Soir de fête

Grasset

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Octobre 2017 : l’affaire Weinstein explose et avec elle naît le mouvement
MeToo. Quelques semaines plus tard, à la suite d’un enterrement, Mathieu
Deslandes apprend un secret de famille : son grand-père était né d’un viol.
Zineb Dryef travaille alors à un documentaire sur la « zone grise » entre
consentement et viol. Elle et Mathieu sont en couple. Leur dialogue le conduit
à s’interroger sur son histoire familiale, tue pendant presque cent ans.
Car à Sougy, le village de la Beauce d’où sa famille est originaire, lorsque
son grand-père naît au printemps 1923, on ne dénombre pas un, mais trois
enfants nés hors mariage, pour quatre grossesses… Neuf mois précisément après
le bal annuel, en août 1922. Ce soir-là, toute la jeunesse locale avait dansé.
Et les garçons s’étaient mis en tête d’aller plus loin, chacun entraînant une
fille dans les chemins alentours. Or d’après la vieille dame qui raconte
l’histoire à Mathieu, les filles n’étaient pas consentantes.
Mois après mois, Mathieu Deslandes mène l’enquête, questionne, remue les
souvenirs et les archives pour comprendre ce qui s’est vraiment passé. Il
raconte un village, ses silences, une France qui paraît lointaine et qui a
pourtant mis longtemps à évoluer. Il dit les résonnances de l’événement,
génération après génération. Son enquête est nourrie du regard de Zineb, de
leurs discussions. Elle-même y trouve un écho avec sa propre histoire.
Dans ce texte original mêlant les genres et les voix sur les traces d’une
mémoire oubliée, Mathieu Deslandes et Zineb Dryef montrent que le
consentement, loin d’être un problème nouveau, est une question dont
l’histoire reste à écrire. Ils élaborent un récit de ce qui n'a pas été dit,
comme une libération rétrospective de la parole : un projet nécessaire  et une
excellente autopsie de la culture du viol. Combien de jeunes filles, un soir
de fête, ont subi le même sort que celles de Sougy – et n’en ont jamais parlé
?
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