- EAN13
- 9782253158691
- Éditeur
- Le Livre de poche
- Date de publication
- 18/06/2012
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Edition enrichie (présentation, notes, appendices, chronologie et
biblioggraphie)
Lorsque Baudelaire publie Les Paradis artificiels en 1860, l’expérience du
hachisch n’a guère été pour lui qu’une curiosité passagère, quand l’opium, au
contraire, accompagne depuis longtemps le traitement de ses souffrances. Le
Poème du hachisch précède donc, dans les Paradis, Un mangeur d’opium,
recomposition assez libre des Confessions d’un opiomane anglais de Thomas De
Quincey, où Baudelaire a tenté de fondre ses « sensations personnelles avec
les opinions de l’auteur original ».
Le livre fut jugé extravagant et immoral. On aurait tort pourtant d’y lire une
apologie de la drogue – et l’adjectif artificiels a sa pleine valeur de
dénigrement. Car s’ils transcrivent des expériences, les Paradis touchent à la
quête de l’infini : art poétique dissimulé, traité moral marqué d’anecdotes,
ils sont la clef d’un monde où la volonté et la volupté entrent en concurrence
pour que finalement triomphe une lumière supérieure qui refuse l’abandon trop
facile à de fantasmagoriques jouissances. Et c’est le livre d’une poésie
fondatrice.
Edition de Jean-Luc Steinmetz.
biblioggraphie)
Lorsque Baudelaire publie Les Paradis artificiels en 1860, l’expérience du
hachisch n’a guère été pour lui qu’une curiosité passagère, quand l’opium, au
contraire, accompagne depuis longtemps le traitement de ses souffrances. Le
Poème du hachisch précède donc, dans les Paradis, Un mangeur d’opium,
recomposition assez libre des Confessions d’un opiomane anglais de Thomas De
Quincey, où Baudelaire a tenté de fondre ses « sensations personnelles avec
les opinions de l’auteur original ».
Le livre fut jugé extravagant et immoral. On aurait tort pourtant d’y lire une
apologie de la drogue – et l’adjectif artificiels a sa pleine valeur de
dénigrement. Car s’ils transcrivent des expériences, les Paradis touchent à la
quête de l’infini : art poétique dissimulé, traité moral marqué d’anecdotes,
ils sont la clef d’un monde où la volonté et la volupté entrent en concurrence
pour que finalement triomphe une lumière supérieure qui refuse l’abandon trop
facile à de fantasmagoriques jouissances. Et c’est le livre d’une poésie
fondatrice.
Edition de Jean-Luc Steinmetz.
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