- EAN13
- 9782753537521
- Éditeur
- Presses universitaires de Rennes
- Date de publication
- 17/06/2020
- Collection
- Le Sens social
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
L'école et ses stratèges
Les pratiques éducatives des nouvelles classes supérieures
Philippe Gombert
Presses universitaires de Rennes
Le Sens social
Autre version disponible
Par rapport aux années 1970, ce ne sont plus aujourd’hui les classes moyennes
des secteurs publics qui sont en position de force dans le champ des pratiques
scolaires, mais les fractions nouvelles des classes supérieures, et en
particulier les cadres des secteurs privés dont les activités sont en relation
avec le fonctionnement de la nouvelle économie (ingénieurs, chargés de
communication, consultants en marketing...). Si les premières catégories ont
largement contribué à donner le ton sur la scène associative et politique
jusqu’au début des années 1980, cette dynamique apparaît aujourd’hui remise en
cause sous l’effet conjugué du désengagement de l’État et de la mise en place
des politiques néo-libérales. On assiste ainsi à une inversion du mouvement
ancien (porté par les professions des services publics de la santé, de
l’éducation et du social) qui profite principalement aux fractions inférieures
des classes supérieures, dans un contexte marqué par une fragilisation des
catégories intermédiaires et une intensification de la concurrence scolaire.
Ces logiques sont particulièrement bien illustrées aux abords des grandes
agglomérations, et notamment dans celles concentrant les catégories sociales
qui ont partie liée avec les nouvelles formes d’organisation du travail. Elles
caractérisent une population urbaine possédant un haut niveau de
qualification, pour laquelle l’aptitude à l’innovation et l’accès à
l’information sont des composantes essentielles des activités
professionnelles. La connaissance de ces groupes sociaux diplômés et très
impliqués dans la production des savoirs d’experts constitue un enjeu majeur
afin de mieux comprendre les transformations en cours dans la sphère
éducative.
des secteurs publics qui sont en position de force dans le champ des pratiques
scolaires, mais les fractions nouvelles des classes supérieures, et en
particulier les cadres des secteurs privés dont les activités sont en relation
avec le fonctionnement de la nouvelle économie (ingénieurs, chargés de
communication, consultants en marketing...). Si les premières catégories ont
largement contribué à donner le ton sur la scène associative et politique
jusqu’au début des années 1980, cette dynamique apparaît aujourd’hui remise en
cause sous l’effet conjugué du désengagement de l’État et de la mise en place
des politiques néo-libérales. On assiste ainsi à une inversion du mouvement
ancien (porté par les professions des services publics de la santé, de
l’éducation et du social) qui profite principalement aux fractions inférieures
des classes supérieures, dans un contexte marqué par une fragilisation des
catégories intermédiaires et une intensification de la concurrence scolaire.
Ces logiques sont particulièrement bien illustrées aux abords des grandes
agglomérations, et notamment dans celles concentrant les catégories sociales
qui ont partie liée avec les nouvelles formes d’organisation du travail. Elles
caractérisent une population urbaine possédant un haut niveau de
qualification, pour laquelle l’aptitude à l’innovation et l’accès à
l’information sont des composantes essentielles des activités
professionnelles. La connaissance de ces groupes sociaux diplômés et très
impliqués dans la production des savoirs d’experts constitue un enjeu majeur
afin de mieux comprendre les transformations en cours dans la sphère
éducative.
S'identifier pour envoyer des commentaires.