Il manquait à la collection des livres sur Montauban le regard d’un peintre. Au total plus de 90 dessins et aquarelles signés du peintre Bernard Duvert, dont on est habitué, comme disciple de Lindström, à un autre style, et qui nous avait étonnés l’an passé lors de son exposition au Musée Ingres.

Ici, l’artiste a choisi des angles de vue surprenants, des lieux surgissant de la lumière et des ombres étroitement liées à l’atmosphère de la cité. Montauban apparaît sous ses fastes orangés, le lecteur se transforme en promeneur au fil des pages.

«Une ville que l’on ne finit pas de découvrir dans un livre incontournable.»

La plupart sont dissimulés derrière de sobres façades et demeurent invisibles aux passants, Montauban conserve pourtant plus de 80 hôtels particuliers, élevés essentiellement aux XVIIe et XVIIIe siècles. Propriétés de nobles de robe ou de riches négociants, ces demeures reflètent la prospérité de la cité, siège des administrations de Haute-Guyenne et important centre de l’industrie textile.Leur histoire et leur architecture sont singulières : plus modestes que leurs semblables parisiens ou toulousains, les hôtels montalbanais sont marqués par la tradition médiévale, enserrés dans un tissu urbain très dense et pour la très grande majorité d’entre eux dépourvus de jardin.

Le peintre Jean Coladon et l'historien Guy Astoul, vous dévoilent « Montauban flamboyante et rebelle ». Ces deux amis de longue date nous invitent à travers cette rencontre du peintre et l’historien à redécouvrir une ville chargée d'histoire et de trésors architecturaux.

Après avoir fait des études à l'école des Arts Appliqués de Paris et vécu une trentaine d’années en tant que graphiste publicitaire, Jean Coladon rejoint le Tarn-et-Garonne en 1982 en se consacrant à l'élaboration de la lithographie. Il abandonne momentanément la peinture à l'huile au profit de l’aquarelle pour nous faire découvrir les beautés visibles et cachées de Montauban.

Il en résulte une magnifique série d'aquarelles, de grande qualité, dont les textes de présentation historique ont été confié à Guy Astoul, docteur en histoire et membre de nombreuses sociétés savantes dont la Compagnie des écrivains de Tarn-et-Garonne sous l'égide de laquelle l'ouvrage est édité. Passionné de la vie locale il nous raconte l'histoire de la ville telle qu’elle apparaît à travers ses monuments, ses maisons, ses escaliers, ses cours et ses rues. En apercevant ces chefs-d'œuvres, on se plonge dans une histoire racontant la vie d'hier et de demain tout en évoquant l'atmosphère, l'état d'esprit qui ont su naître dans cette ville.

Ingres est une des figures les plus célèbres de l'art français. Sa Grande Odalisque, le Portrait de mademoiselle Rivière ou Le Bain turc sont des icônes majeures de la peinture occidentale, et comptent parmi les tableaux favoris des visiteurs du Louvre. Mais le plus classique des peintres du XIXe siècle est aussi le plus retors; son œuvre fut longtemps l'objet de polémiques, et aujourd'hui encore elle déroute autant qu'elle fascine. C'est qu'elle exprime une personnalité artistique aux multiples facettes, parfois contradictoires : le dessinateur merveilleux, amant de la nature ; le portraitiste d'une virtuosité infaillible ; le créateur de nus limpides et monumentaux ; l'inventeur de formes délicieusement monstrueuses ; le très volontaire peintre d'histoire ; le doctrinaire rigide; le peintre éclectique faisant son miel des traditions les plus diverses ; l'artiste inspiré, l'affreux bourgeois... Cette complexité fait la richesse et la modernité d'une œuvre par ailleurs empreinte d'un érotisme puissant et chaste,