Les mousquetaires du 21e siècle., Atomes crochus
EAN13
9782013216845
ISBN
978-2-01-321684-5
Éditeur
Le Livre de poche jeunesse
Date de publication
Collection
Livre de Poche Jeunesse (736)
Séries
Les mousquetaires du 21e siècle.
Dimensions
17 x 11 cm
Poids
128 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Les mousquetaires du XXIe siècle?>C'est ainsi que les médias ont surnommé quatre jeunes gens qui ont déjoué une prise d'otages à la Bibliothèque nationale de France. Il est vrai qu'ils ont des points communs avec les héros d'Alexandre Dumas.Saïd Djaout, vingt-trois ans, informaticien et karatéka, est grand et fort comme Porthos. Et se révèle fin et sensible sous des dehors un peu vaniteux.Xavier de Janval, trente ans, ancien polytechnicien et haut fonctionnaire, ne s'est pas remis, comme Athos, d'avoir été odieusement bafoué et dépouillé d'une partie de sa fortune par son ex-femme, Marie de Winter, dite Madame et par l'amant de celle-ci, Antoine Beaulieu, dit Monsieur.Marika Krudy, vingt-cinq ans, étudiante d'origine hongroise, joue de son charme et de son intelligence, comme Aramis.Véronique Morel, dix-huit ans, issue d'un milieu très défavorisé, est décidée à s'en sortir coûte que coûte. Elle vient de réussir brillamment son bac. Comme d'Artagnan, elle est bagarreuse et a très mauvais caractère.?>Une vieille 2 CV?>Sur une route normande, tout près de la Manche, Marika Krudy roule à moto. Un soleil de plein été, de beaux arbres, des fermes fleuries. Elle commence à percevoir l'odeur iodée de la mer. Bref, ça sent les vacances, sauf qu'elle ne l'est pas, elle, en vacances ! La jeune Hongroise se rend au centre nucléaire de Penly, où elle travaille comme hôtesse d'accueil tout le mois d'août. Ce qui était indispensable pour ses finances. L'achat de cette moto, même si elle est d'occasion, a vidé son compte bancaire.Elle accélère, longe à présent l'enceinte de la centrale, bien protégée par une double haie de très hauts barbelés. Entre les deux clôtures, distantes d'une dizaine de mètres, des maîtres-chiens patrouillent, tenant leurs fauves en laisse. De l'autre côté de la route, des vaches en train de ruminer les regardent placidement. Le plateau devient de plus en plus nu, les habitations ont disparu, l'à-pic de la falaise n'est plus bien loin.Marika arrive en vue du bâtiment d'entrée. Elle range sa moto dans le parking réservé au personnel. En avance de dix minutes, elle en profite pour aller jusqu'au belvédère qui surplombe la falaise. Des barques de pêcheurs et des petits voiliers se baladent, à bonne distance, car tout le périmètre à proximité de la centrale est interdit à la navigation. Sur sa droite, au pied de la falaise et au niveau de la mer, les installations nucléaires. Pour y accéder il faut emprunter un funiculaire. Marika admire les couleurs de la Manche, verte et violette. Elle regarde vers l'ouest, vers la ville de Dieppe, distante d'une douzaine de kilomètres. Eh oui, non loin de Dieppe, se trouve la maison de Xavier de Janval, tout près de la plage de Puys. Lorsque l'EDF, pour ce travail saisonnier, a proposé à Marika le choix entre plusieurs centrales, elle n'a pas hésité une seconde. Penly, bien sûr ! Elle aimerait tellement revoir l'élégant Xavier aux yeux verts. Toujours un peu distant, ce célibataire d'une trentaine d'années, mais d'autant plus attirant ! Elle se souvient avec plaisir comment, lors de la prise d'otages à la BNF, ils ont fait semblant de s'embrasser pour tenter d'échapper aux truands. À présent, il ne lui déplairait pas que ce soit « pour de vrai », comme disent les gosses...Sur sa gauche, elle aperçoit un deltaplane qui, telle une mouette, amorce un virage coulé en profitant d'un courant ascendant au-dessus de la falaise. Marika s'amuse à imaginer : que se passerait-il si, ne trouvant plus un courant suffisamment porteur, le deltaplane allait se poser sur la double enceinte du réacteur nucléaire, là sur sa droite en contrebas ? Les services de sécurité internes à la centrale seraient aussitôt alertés, la police, maritime et terrestre, débarquerait à toute allure... En fait, Marika imagine un autre scénario : elle apprend en un temps record à pratiquer le deltaplane, s'envole vers Puys, se pose en douceur sur la pelouse devant la maison de Xavier, il descend du perron, vient vers elle...Non, mais ça va plus la tête ! La voilà qui gamberge dans le genre film romantique complètement ringard, on dirait une gamine de douze ans amoureuse pour la première fois. À vingt-cinq ans, c'est d'un ridicule ! Après tout, si elle en a envie, rien ne l'empêche de téléphoner à Xavier. Il lui a laissé ses coordonnées, de même qu'il les a données à Saïd et à Véronique. Quelle chance de s'être rencontrés tous les quatre à la BNF, au cours de cette prise d'otages, puis d'avoir été surnommés par les médias « les mousquetaires du XXIe siècle ». Depuis, ils se sont promis de rester en contact et de s'entraider en cas de besoin, comme les héros d'Alexandre Dumas, et d'appliquer leur devise : « Tous pour un, un pour tous. »Elle se retourne. Un car de touristes déverse son contingent bariolé sur l'esplanade. Assez rêvassé, Marika, au boulot ! Elle quitte le belvédère et retourne rapidement vers le bâtiment d'accueil. Dans les vestiaires, elle se change, vite un coup de peigne, une touche de rouge pour mettre en valeur son teint de brune et, pimpante, souriante, elle va à la rencontre du premier groupe, une vingtaine de personnes. Elle leur explique que, après avoir vu ici un documentaire, ils descendront par un funiculaire au niveau de la mer. La centrale, précise-t-elle, fournit en électricité la ville de Dieppe, mais surtout les régions de Rouen et d'Amiens.Outre la distribution des badges et des casques de protection, obligatoires, Marika se charge d'apaiser les angoisses qui s'expriment à travers certaines questions :« Et s'il y avait un raz de marée ?— Ou un tremblement de terre ?— N'ayez aucune inquiétude, affirme Marika, le site a été implanté dans une zone où le risque est quasiment nul. »Depuis dix jours qu'elle accomplit ce travail, elle a appris à détecter et neutraliser ceux qu'elle appelle les gentils emmerdeurs. Par exemple, la dame agitée qui ne peut s'empêcher d'évoquer la catastrophe de Tchernobyl.« Soyez tranquille, madame, ici le réacteur est d'un type complètement différent. »Ou le monsieur à l'air savant et pincé qui essaie de la coincer en lui posant des questions très techniques sur la différence entre fusion et fission, les circuits de refroidissement de l'eau de mer, le taux de radioactivité de la Manche à proximité, le nombre de milliards de kilowattheures produits, etc. Suave, Marika lui répond :« Dans cinq minutes, mon collègue spécialisé dans ce domaine va vous prendre en charge ; il vous fournira toutes les réponses souhaitées. »Elle repère un type qui lui paraît un peu bizarre. Tout le monde est en tee-shirt, qu'est-ce qu'il fabrique avec un veston par cette chaleur ? Marika l'a vu glisser dans sa poche un boîtier plat. Serait-ce un appareil photo miniature ? Les touristes sont autorisés à photographier le site depuis le belvédère, mais pas durant la visite guidée. Marika ne veut pas risquer un esclandre en demandant aux hommes de la sécurité de le fouiller. « Oh ! se dit-elle, de toute façon le cœur nucléaire et la salle de commande ne font pas partie de la visite, aucune importance... »Ouf ! elle « livre » son contingent de vacanciers à René, un ingénieur chimiste aussi calé que sympathique, qui s'est reconverti dans le service de communication. Comme il le lui a expliqué, il préfère faire visiter aux scolaires, plus intéressants que les touristes, mais bon, on est en été ! Chacun passe par un tourniquet, le badge accroché bien en évidence. En sens contraire, par le tourniquet de sortie, Marika voit arriver Alex, un technicien de l'EDF. Il travaille à la salle de commande, à laquelle très peu de personnes ont accès. Marika aimerait qu'il la lui fasse visiter en douce : c'est la seule raison qui lui a fait accepter, de cet Alex gentil mais terne, une cour maladroite... Il se précipite vers elle, la félicite sur son bronzage et lui propose de se retrouver ce soir à Ludibulle, il y a nocturne. Ludibulle est un complexe sportif, piscine, sauna et patinoire, à Saint-Martin-en-Campagne, un village coquet à quatre kilomètres de la centrale. C'est dans ce village que Marika a pris une chambre chez l'habitant.La jeune femme élude poliment, elle craint d'être trop fatiguée ce soir après avoir accueil...
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