Caroline B.

Conseillé par (Libraire)
2 juin 2020

Pendant la période de confinement, nous relisons les histoires du Petit Nicolas. Ma fille adore cette petite bande de copains espiègles et diablotins.
Qui n’a pas eu dans sa classe un :
-Agnan : élève très sérieux avec des lunettes et chouchou de la maîtresse.
-Alceste : il mange tout le temps et est surnommé « le gros ».
- Clotaire : dernier de la classe.
-Geoffroy : petit bourgeois menteur
- Nicolas : garçon sympathique, turbulent et parfois colérique…….
On ne se lasse pas, même à l’âge adulte de ces aventures, toujours racontées à la première personne avec l’innocence d’un enfant de primaire. Les disputes pendant une partie de ballon et les bêtises à répétition rythment le quotidien de cette bande.
L’histoire que je chéris tout particulièrement est la photo de classe : les plus grands sur les caisses, les plus petits assis et bien entendu les cheveux gominés au pento pour les garçons et les couettes pour les filles avec une maîtresse perdant son sang-froid et un photographe finissant par prendre la poudre d’escampette.
Merci Messieurs Sempé/Goscinny pour les illustrations et pour ces textes extraordinaires.
P.S : Bientôt doit paraître le Petit Nicolas est confiné (lol).
Pensez à le réserver !!!!!!!!

Laurence C.

+ un cahier spécial pour aller plus loin

Père Castor

Conseillé par (Libraire)
2 juin 2020

Tout est bon dans le mistouflon.

Comme le ciel est un peu gris aujourd'hui, je vous emmène dans le Lubéron. Les cigales chantent et nous arrivons dans le charmant petit village de Lourmarin, où Camus repose pour l'éternité, et dont les rues servent de décor aux aventures d'un personnage hors-du-commun qui m'accompagne depuis bien des années : le Mistouflon. C'est un animal extraordinaire : il a six pattes, des cornes, son pelage frisé est d'un bleu délicat et il parle, d'ailleurs on ne peut pas dire qu'il pratique la langue de bois. Comment est-il arrivé là ? Il a été capturé par les chasseurs qui ne pensaient pas que leur proie sémerait la zizanie parmi les citoyens de Lourmarin, ni que les enfants du village protégeraient cette drôle de créature. (Rassurez-vous ceci n'est pas le délire d'une libraire victime d'un pétage de plombs causé par le confinement il s'agit bel et bien d'un conseil de lecture.) Le mistouflon mange du tabac, boit de la PICOLE (un mélange de sirop de menthe et de fraise agrémenté d'un grain de café pilé), n'en rate pas une dans le domaine des bêtises : une qualité non négligeable pour en faire l'idole des jeunes, mais surtout l'air de rien, les aventures du Mistouflon sont un terreau fertile pour répondre aux questions sur la différence, la citoyenneté. Le Mistouflon m'a très sûrement appris que les livres sont un espace de liberté totale, tant pour les écrivains que les lecteurs.

Ce page-turner est accessible dès 7 ans, sans date de péremption – je le relis tous les ans. Je l'ai beaucoup conseillé, beaucoup offert et c'est pour moi le roman idéal pour celles et ceux qui commencent à lire tout seul.

Aude S.

Conseillé par (Libraire)
2 juin 2020

Quand j'étais gosse, je voulais devenir détective privé. Je ne sais pas d'où cela m'est venu. Je pense que j'avais dû surprendre mes parents regardant un film dans lequel un mec en imper s'aventurait dans des ruelles sales pour résoudre une énigme sordide. Je tenais un carnet dans lequel je consignais mes enquêtes, mais elles n'aboutissaient jamais parce qu'elles concernaient un monde dont je ne pouvais pas avoir connaissance, celui des adultes. Aujourd'hui je suis libraire, adulte et papa. Je n'ai pas vraiment renoncé à mon rêve de devenir privé. Je l'ai juste remis à plus tard. Quand on est adulte, on remet toujours les rêves à plus tard. Alors je lis des histoires de "true crime", et je m'imagine dans la peau de l'investigateur.

Maura Murray a disparu sur une route du New Hampshire, aux Etats-Unis, le 9 février 2004. Sa voiture a tapé un talus de neige. Un chauffeur de bus s'est arrêté à sa hauteur pour voir si tout allait bien. Maura a dit que les dépanneurs étaient en route. Personne ne l'a revue depuis. Répondant à sa propre obsession de vérité, luttant avec ses démons, James Renner enquête. Et ce qu'il nous donne à voir est trouble, comme le sont toutes les vérités proches et lointaines. Maura Murray a disparu, et personne n'a d'indice. Cette affaire me hante, comme de nombreuses autres. Et ce livre fait partie de ceux que j'aime lire quand je suis seul, qu'il pleut dehors, comme si le monde entier était une forme d'acquiescement à la mort et au mystère. Au bout de n'importe quelle enquête, je pense qu'on ne trouve que soi.

Aurélien V.

Conseillé par (Libraire)
2 juin 2020

Dites ? En cette période trouble, est-ce qu’on ne se laisserait pas tenter par l’apprentissage de l’amour ? Mais pas n’importe lequel hein, l’amour de soi !
Allez hop ! Tout le monde devant son miroir et on s’admire, on se trouve beau/belle, on sourit à nos petits défauts et on s’accepte tous en chœur !!!
Ha oui, non pas tous en chœur... Pas grave, ça nous fait plus de temps pour s’apprendre, se remercier, remercier la vie, remercier nos proches et surtout, apprendre la bienveillance.
Moi je remercie Juliette Katz qui a écrit ce petit bijou.
« T’es bonne bébé ! » est un superbe témoignage sur l’acceptation de soi, la gratitude, une dose de féminisme (on en a jamais assez) et beaucoup d’humour et de bienveillance.
Vous l’aurez compris chers lecteurs, aujourd’hui place au développement personnel et quand on a le temps de poser notre regard sur le monde, on peut alors trouver le temps de poser notre regard sur nous même, allez-y, ça fait un bien fou et c’est gratuit !
Du coup en y réfléchissant, ça me laisse aussi le temps de peaufiner mon sourire pour le jour où on se reverra. 😁

Aurélie F.

Conseillé par (Libraire)
2 juin 2020

Cette année, l'Inde était l'invitée d' honneur du salon du Livre de Paris.
Etant d'origine indienne, j'avais envie de vous parler de ce roman, lu il y a déjà une quinzaine d'années : "Compartiment pour dames" d'Anita Nair (éd Picquier).

Lors d'un voyage en train, Akhila, 45 ans et toujours célibataire (chose rare en Inde !) partage son compartiment avec d'autres femmes. De conditions sociales et de castes différentes, chacune d'elles se raconte.
Dans cette société riche de traditions ancestrales et de valeurs religieuses, la femme est confinée dans son rôle de fille, d'épouse puis de mère. A travers leur histoire se pose la question du devenir de celle qui veut prendre son destin en main et être ainsi libre. En Inde...mais aussi partout ailleurs dans le monde..au XXIe siècle !